L'amour qui n'est pas un mot
Introduction:
Louis Aragon est un poète surréaliste, un romancier ainsi qu'un écrivain politiquement engagé au sein du parti communiste. Lorsqu'il écrit L'amour qui n'est pas un mot, extrait du Roman inachevé, nous sommes en 1956, soit juste après la seconde guerre mondiale. Il s'agit d'un poème sur le thème de l'amour, où l'on remarque en premier lieu l'aspect d'un hymne lyrique et, en second lieu, l'image d'une femme aux multiples facettes.
Un hymne lyrique à celle qu'il aime:
Pour commencer, on peut voir que «ce cœur» (v.2) est une métonymie qui suggère l'amour. Aragon utilise d'ailleurs tout au long du poème le champs lexical de l'amour: « mon amour », « ce cœur », « aime » mais il utilise aussi beaucoup de métaphores et d'images qui montrent les sentiments qu'il a pour cette femme. Il admire tout chez elle: ses « cheveux », « sa bouche », « sa voix ». La présence de « tu » dans la deuxième strophe montre un rapprochement plus intime avec la femme aimée. Ainsi, il la nomme, « Elsa », faisant d'elle une réalité à part entière. Il arrive même à la vénérer en utilisant « Ô » dans la troisième strophe. Elsa est « pareille au soleil des fenêtres », elle l'illumine de son éclat. De plus, dès qu'il la voit, il « tremble », ne peut s' « habituer » à elle et « frémit » comme « un arbre jusqu'à la souche », c'est à dire jusqu'au plus profond de lui. Enfin, tous ses sens sont en éveil: le toucher (« Quand ta robe en passant me touche »), l'ouïe lorsqu'il entend le son de sa « voix » et la vue quand « de l'air que te fait rattachant tes cheveux » en parlant d'Elsa. On remarque aussi que l'entrelacement de « tu me rends » montre une certaine intimité, Aragon étant situé au milieu et Elsa donnant l'impression d'être puissante et forte. L'emploi de l'adjectif possessif « notre » montre aussi une union entre le poète et Elsa. Pour finir, il utilise à plusieurs reprises la formule « première fois »