L'analyse de discours
Elle reçoit des définitions très variées : l'analyse de l'usage de la langue. Saussure oppose la langue à la parole et dit que l'objet de la linguistique va être la langue, analysée en elle-même et pour elle même. C'est un point de vu structural (c'est pourquoi on parle de structuralisme). Dans les années soixante-dix les sociologues vont commencer à remettre la linguistique en cause car est omis la situation d'énonciation. De là nait le concept d'énonciation : la mise en activité de la langue. C'est pourquoi on parle de l'analyse de l'usage de la langue.
Autre définition : l'étude de l'usage réel du langage par des locuteurs réels dans des situations réelles.
En pragmatique, on s'intéresse à l'analyse concrète de la parole, de la conversation.
L'analyse du discours qui va nous intéresser est celle qui va être articulée au concept d'énonciation et de réception.
1. Le discours est une organisation au-delà de la phrase.Les discours en tant qu'unité transphrastique sont soumis à des règles d'organisations en vigueur dans un groupe social déterminé.
1. Le discours est orienté.Il est orienté dans le temps de manière linéaire et il est conçut en fonction d'une visée du locuteur. On reverra la notion de visée pragmatique (qui dit, quoi, à qui ?) - c'est une notion essentielle ; on s'intéresse à évaluer l'efficacité du discours lui-même. On va juger si en fonction du discours, celui-ci est efficace ou non. Un discours a toujours une visée.
1. Le discours est une forme d'action.On voit bien ici l'aspect pragmatique. Parler est une forme d'action sur autrui et pas seulement une représentation du monde. Le discours est une forme d'action : on ne parle pas uniquement pour décrire. Austin énonce : « Quand dire, c'est faire ». Il s'est intéressé à des énoncés constentifs par rapport à des énoncés performatifs. Il dit que toute énonciation constitue un acte qui vise à modifier une