L'apologue est-il simplement divertissant, lorsqu'on aborde des notions abstraites ou morales, ou peut-il éveiller la réflexion du lecteur ?
Nous verrons tout d'abord comment l'apologue distrait le lecteur, puis comment ce divertissement entraîne la réflexion.
L'apologue parvient à distraire le lecteur car l'histoire qu'il raconte, avec des personnages souvent atypiques, intéresse le lecteur. Le plus souvent ce sont des anecdotes humoristiques ou originales, cela permet à l'auteur de captiver le lecteur. Depuis tout temps, les hommes aiment qu'on leur raconte des histoires. Le Philosophe scythe de La Fontaine extrait du livre XII, raconte l'aventure d'un philosophe né dans la Scythie qui se mettait à couper les plus belles branches de son verger après avoir vu faire un sage qui enlevait simplement les branches inutiles de ses arbres. Cette fable amusante en vers, est a mi-chemin entre un conte et une poésie avec des personnages pittoresques : elle divertit ainsi le lecteur.
De plus, l'apologue est un récit court, il évite ainsi les détails inutiles, ainsi que les longues descriptions que le lecteur peut parfois juger ennuyeuses. A ce propos, Voltaire a dit "Tous les genres sont bons, sauf le genre ennuyeux". Le récit est simple, il y a peu de personnages. Il est dynamique et concis. L'auteur utilise toute sorte de systèmes pour dynamiser et simplifier son histoire, comme le discours direct ou encore les questions rhétoriques. Dans Usbek au même tiré des Lettres persanes, Montesquieu utilise ces procédés. Le récit est court bien qu'il raconte l'histoire de toute une population, les discours directs s'enchaînent et il y a peu de détails. Le récit est facile à comprendre.
Afin de distraire le lecteur, certains auteurs utilisent