Celle-ci n’était entrée que depuis moins d’un siècle dans la maison de Pardailhan. Nous connaissons mal la suite de ses seigneurs. Dès 1387, les descendants du fondateur de la bastide, les seigneurs de la Roche-Fontenilles, ont cédé leurs droits sur Miélan à Guilhem de Monlezun, seigneur de Saint-Lary, de Betplan et de Haget : en 1439, son fils, jean de Monlezun, fait hommage au roi de la quatrième partie de la terre de Miélan. Dès les milieux du XV° siècle, nous y trouvons établie la famille de Castelnau-Laloubère. Les Castelnau restent seigneurs de Miélan pendant près de deux siècle ; puis dans la première moitié du XVII° siècle, Etienne de Castelnau, seigneur de la Loubère, vend Miélan à Chrétienne Marie de Zamet, épouse de Roger-Hector de Pardailhan-Gondrin, marquis d’Antin, et aïeule de Louis-Antoine de Pardailhan-Gondrin en faveur de qui Louis XIV créa le duché d’Antin. La création du duché d’Antin a eu une conséquence majeure pour Miélan. Longtemps centre essentiellement commercial, la ville ajoute à sa fonction économique une fonction politique, en devenant la capitale du duché. A l’ancienne justice royale de Miélan, qui relevait en appels sont portés directement devant le parlement de Toulouse. La justice royale comptait un juge royal et un procureur juridictionnel ; le bailliage comprend un bailli général, un lieutenant général civil et criminel, un procureur fiscal ducal, un substitut et quatre offices de procureur au bailliage sont créés. Des charges de notaire sont, par ailleurs, transférées à Miélan. La ville ne comptait qu’un seul notaire au milieu du XVII° siècle. Dans la seconde moitié du siècle, les notaires de Montaut-d’Astarac y avaient transporté leur étude. Après l’érection du duché, deux autres notaires s’y établissent : Maître Antoine Duclos, que nous trouvions en 1675, notaire à sainte-Aurence, et un autre que nous n’avons pu identifier, mais dont nous connaissons à partir de 1722 le successeur, Maître Jean Lamarque. Tous ces