L'argent est ici-bas le dieu terrestre
L'argent, une divinité. Simmel évoque l'essence de l'argent comme comme moyen absolu, devenant au même titre une finalité absolue. Ainsi, il explique comment l'argent peut se hisser au rang de divinité et en avoir tous les attributs. Pour expliquer ce rapprochement entre l'argent et la divinité, il souligne entre autre qu'ici-bas aucune fin n'est définitive puisque chaque objectif réalisé devient lui-même un moyen, une étape qui amorçe une autre série téléologique, qui tend vers une autre finalité. Si toute fin devient moyen, c'est-à-dire étape provisoire, le rapport s'inverse avec l'argent. L'argent qui normalement un simple moyen, un outil (un rapport) devient lui finalité : Simmel évoque l'argent comme "l'exemple le plus grand et le plus parfait d'une accession psychologique des moyens au statut de finalité." (p.129) Or c'est justement le propre de Dieu d'être l'harmonie des contraires, d'être à la fois moyen absolu et fin absolue, d'où la conclusion de Simmel à la page 133 "l'argent comme moyen absolu et donc point d'unification d'innombrables séquences dotées d'une finalité, a justement des rapports significatifs, dans sa forme psychologique, avec l'idée de Dieu (...)