Le 10 janvier 2012, le marché des télécoms a subit une onde de choc. ILIAD qui obtenu la quatrième licence mobile, lance sur le marché sa marque Free Mobile. A cette date le marché est constitué de 3 operateurs physiques, c’est-à-dire disposant de leur propre réseaux et d’une bonne quinzaine de MVNO, les opérateurs virtuels. L’arrivée de Free sur ce marché a eu pas mal de conséquences aussi bien sur la solidité financières que sur l’image et la réputation des opérateurs (Bouygues Telecom, SFR et Orange).
Les conséquences financières se font sentir encore à l’heure actuelle et vont durer jusqu’en 2014 selon certains analystes. A titre d’exemple, Bouygues Telecom a subit pour la première fois une perte d’exploitation au titre de l’année 2012. Ces conséquences financières sont notamment dues à l’hémorragie subie par les opérateurs « historiques » dans leur parc client. Free a capté 5,2 Millions d’abonnés fin 2012, soit presque autant de perdu par les 3 operateurs « historiques » et les MVNO, je dis presque car l’arrivée de Free a eu pour entre autre conséquence d’augmenter le taux de pénétration du mobile en France qui est de plus de 100%, fin 2012 on comptait 73 Millions de cartes SIM en circulation pour 65 millions d’habitants en France. Un autre aspect des conséquences financières, est lié à la guerre des prix engagée par Free. En effet Free a imposé un standard de 20 € par mois pour un forfait tout illimité et sans durée d’engagement. Le coup est très dur pour les opérateurs puisqu’en moyenne à ce tarif-là ils proposaient des forfaits d’une à deux heures de communication.
D’un point de vue financier les opérateurs se trouvent confrontés simultanément à une baisse de leurs bases clients qui influe sur leurs revenus, et subissent une baisse des prix qui irrémédiablement plombe leurs marges, ils sont confrontés à un effet ciseau, baisse des revenus et baisse de marge.
Outre l’aspect financier, les conséquences en termes d’image ont été dévastatrices pour le trio