L'art du roman - kundera
➢ Première partie : L’Héritage décrié de Cervantès
Passion de connaître de l’homme. Crise européenne dont on trouve les racines chez Galilée ou chez Descartes. « L’essor des sciences propulsa l’homme dans les tunnels des disciplines spécialisées. Cervantes comme fondateur des temps modernes au même titre que Descartes. Un à un, le roman à découvert les différents aspects de l’existence. L’aventure (Cervantes et ses contemporains), « ce qui se passe à l’intérieur », le dévoilement des sentiments (Richardson), l’enracinement de l’homme dans l’Histoire (Balzac), le quotidien (Flaubert), l’intervention de l’irrationnel dans le comportement humain (Tolstoï). Le roman sonde le temps passé(Proust) ou présent (Joyce). « Le roman accompagne l’homme constamment et fidèlement dès le début des temps modernes. […] La connaissance est la seule morale du roman. » Don Quichotte ? critique rationaliste de l’idéalisme fumeux ou exaltation de cet idéalisme. Non, pas de parti pris moral à la base de l’œuvre. L’homme souhaite un monde où le bien et le mal dont nettement discernables. Désir de juger avant de comprendre. Or ; la sagesse du roman, de l’incertitude, est ainsi difficile à accepter et à comprendre. Premiers romans européens : voyages. Plus vague, Jacques le Fataliste, les héros sont surpris au début au milieu d’un chemin. Plus tard l’horizon se rétrécie. Chez Balzac le temps est embarqué dans l’Histoire. Pour Emma Bovary, la clôture se resserre. L’infini de l’extérieur est remplacé par celui de l’âme. Qu’est-il devenu de l’aventure, autrefois premier grand thème du roman ? Sa propre parodie ? Le chemin du roman se boucle-t-il sur un paradoxe ? Paradoxe terminal, XXème siècle des guerres, les conflits comme unité. Découverte de Flaubert du quotidien repris plus tard par Joyce. On a beaucoup parlé de la fin du roman. Enterré au nom de la justice historique. « En tant que modèle de ce monde, fondé sur la relativité et