L'art, désir et volonté
Art, désir et volonté : on distingue dans le sujet deux pôles importants. D’un côté l’art, en tant que domaine et de l’autre une dichotomie classique en philosophie, désir et volonté. Il s’agit donc ici non pas tant de s’interroger sur ce qu’est l’art que sur l’interaction qu’il entretient avec les deux notions : désir et volonté. Il faut cependant désigner ce qu’en art on entend confronter au désir et à la volonté. Les œuvres d’art peuvent être considérées, à bien des égards (et si l’on suit la philosophie analytique) comme le cœur de l’art, cependant il est impossible de parler de désir ou de volonté de l’œuvre à moins de céder à un quelconque discours mystico-romantique sur l’art. Il faut donc considérer, très simplement, que désir et volonté relèvent du sujet. En effet, le désir est cette partie non rationnelle de l’âme, qu’on a parfois appelé l’autre de la raison ; la volonté est la forme délibérée et rationnelle de la faculté par laquelle l’homme se décide à agir. De quels sujets est-il question en art ? De manière schématique mais synthétique on peut désigner deux groupes principaux : les artistes et les récepteurs (lecteurs, spectateurs, auditeurs, occasionnels, amateurs ou professionnels). Il s’agit donc pour nous d’examiner le désir et la volonté en rapport avec l’art en gardant à l’esprit cette distinction entre artistes et récepteurs. On a dit précédemment que désir et volonté relevaient d’une dichotomie liée au sujet et à l’action, il convient donc de s’interroger sur la part de chacun dans les deux actes du monde de l’art que sont la création et la réception.
→ Dans un premier temps on va voir que le désir est source de la création et du premier geste vers l’art (pour le récepteur)
→ Dans un second temps on verra que le désir seul ne fait pas vivre l’art, que la volonté doit nécessairement s’y associer, pour concrétiser l’œuvre (pour l’artiste) et pour apprécier l’œuvre (pour le récepteur)
→ Dans un