L'art roman
Le terme de roman, forgé au XIXe siècle, aurait été employé pour la première fois par l’archéologue normand Charles Duhérissier de Gerville.
Cet art s’exprime à travers le caractère monumental de son architecture, mais aussi dans une riche sculpture et une peinture particulièrement précieuse. L’art roman emprunte à des sources variées : carolingienne, antique mais aussi byzantine, orientale et celtique.
La circulation plus grande des hommes et des objets favorise en effet le renouvellement des visions et des images. La période romane voit l’émergence des phénomènes politico-religieux (croisades, pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle) qui relient les cités les plus importantes. Elle est aussi caractérisée par le culte des reliques. En France, l’art roman brille ainsi dès la seconde moitié du XIe siècle et se diffuse notamment depuis l’abbatiale de Cluny.
L’architecture
De multiples édifices, notamment un grand nombre d’abbayes et de monastères, illustrent le développement de l’architecture romane, presque exclusivement religieuse. C’est avant tout la rigueur qui caractérise ce style, ainsi qu’une relative austérité : dans une société toute entière tournée vers le divin, l’art se met au service du recueillement, de la prière et de la méditation. Partout, les espaces sont conçus en fonction de la liturgie. _ Le rôle de la lumière y est central : plus importante à l’Est, où est célébrée l’eucharistie, la lumière sublime le sanctuaire et fonctionne comme une émanation sacrée.
L’art roman apparaît en Italie du Nord autour de l’an mil, avec des églises en forme de navire renversé. Cette image donnera le nom de nef au corps du bâtiment. Petit à petit, dès la fin du XIe siècle, de nouvelles églises ou monastères sont partout bâtis dans ce style.