L'assommoir, chap. xiii : la mort de gervaise p.494 (" gervaise dura ainsi pendant des mois [...] dans sa niche "
Nous sommes ici au dernier chapitre du roman : Coupeau a été interné à l'asile Sainte-Anne où il meurt d'un delirium tremens. Gervaise a assisté à ses crises d'hallucination et elle est revenue rue de la Goutte-d'Or. Les locataires s'amuseront à la voir imiter les dernières gesticulations de son mari. Ce passage évoque la fin misérable de Gervaise, avec toutes les caractériqtiques de l'écriture naturaliste.
Ier axe : L'expression de la déchéance :
L'écrivain naturaliste fait une description qui donne au lecteur l'illusion de voir réellement la scène. Il utilise donc :
- gradation dans la déchéance : progression des verbes désignant le cheminement vers la misère absolue : " elle dégringolait plus bas ", " acceptait les dernières avanies ", " mourait un peu de faim ", " elle claquait du bec ", " elle creva d'avachissement "
- vocabulaire de la misère : Gervaise connait la faim (" mourait un peu de faim ", " le ventre vide "), le froid (" elle claquait du bec ", " les os glacés "), l'expulsion (" M. Marescot s'était décidé à l'expulser de la chambre du 6ème ", " elle habitait la niche du père Bru ") l'humiliation (" on la chargeait des sales commissions du quartier ") et le retour à l'animalité : " elle habitait la niche du père Bru ". A la fin, le mot " misère " est employé par le narrateur : " elle s'en allait de misère " : ce terme appelle les pluriels " ordures et " fatigues " = accumulation des misères absolues.
- Le thème de l'hérédité : " Dès qu'elle possédait quatre sous, elle buvait " : thème majeur du roman . La vie de Gervaise est soumise à une fatalité.
IIème axe : Gervaise et les autres :
expression d'une opposition :
- opposition des pronoms personnels : " elle " # " on " (" On la chargeait des sales commissions ", " on avait parié qu'elle ne mangerait pas ", " On parla d'un froid ", " on se rappela ", " on la découvrit ")
- L'action des autres : ils s'installent comme acteurs et spectateurs de la déchéance de