Emile Zola publie l’Assommoir en 1877. Apres avoir échoué à son baccalauréat, Zola travaille à Paris comme livreur puis comme directeur de la publicité chez Hachette. A l’âge de 24ans, il publie sa première œuvre littéraire, un recueil de nouvelle, « Les contes à Ninon ». Zola s’exerce à la critique d’art et défend beaucoup la peinture impressionniste. Dans ces romans, il met en scène des situations concrètes et familières, décrit la misère du peuple, traite des sujets tabous pour l’époque comme l’alcoolisme ou encore la prostitution et y introduit la réalité sociale. Il est à l’origine du mouvement naturaliste avec son roman expérimental, publié en 1881, dans lequel ce terme est utilisé pour la première fois. Le roman que nous allons étudier, qui s’inscrit dans ce mouvement, fait partie de la grande série des Rongon-Macquart, qui rendu célèbre Zola. Lors de sa parution, l’assommoir est juger trop cru et suscite de vives polémiques. L’extrait que nous allons étudier raconte le moment où Gervaise, le personnage principale du roman, est assise dans le bar l’assommoir en compagnie de Coupeau, un ouvrier zingueur, qui essai de la séduire.
Dans l’étude de cet extrait le but sera de montrer l’omniprésence de l’alcool qui est un thème majeur du naturalisme. Pour commencer, nous étudierons la présentation du café de l’assommoir, nous observerons ensuite la méfiance que porte de deux personnages envers l’alcool et enfin, nous étudierons la description de l’alambic qui est présent dans ce café.
Nous allons d’abord étudier la présentation de l’assommoir dans cet extrait. Pour le décrire, l’auteur fait appel aux sens : l’odorat, l’ouïe et la vue. Le café est présenté, à travers les yeux de Gervaise, comme un endroit bruyant, « on parlait très fort » L1, « des éclats de voix » L1, « tinter les vers » L4. Il est également présenté comme un lieu odorant, « la fumée des pipes » L14, « l’odeur fortes de tous ces hommes » L14 « l’air chargé d’alcool » L15. Il est décrit comme