L'avènement du philosophe
I. Le philosophe
1) Une figure qui domine le monde des lettres
Au XVII il n'y a pas de figure d'écrivain, ils peuvent être comédiens, poètes... Mais il y a un changement au XVIII, on définit l'écrivain comme un philosophe: chacun se prétend le détenteur des Lumières. Le sens moderne du terme « philosophe » date de la fin des querelles entre anciens et modernes → terme qui s'éloigne de Platon ou d'Aristote → histoire récente (exemple: Montaigne).
2) L'utilité du philosophe
Il se veut utile à la société puisqu'il s'y inscrit: sociabilité et engagement. Il peut se considérer comme conseiller du prince, ou guide de l'opinion. Le philosophe n'est pas un démocrate: il a un pouvoir fort éclairé par la raison.
3) La marginalité de Rousseau
Chez Diderot, Voltaire ou Helvétius il n'y a pas de sujet philosophique, pour eux le philosophe se pense dans une communauté: recours à la Raison universelle et à l'observation. Rousseau va fonder sa parole sur son individualité et sa propre morale. Son comportement intellectuel est basé sur l'isolement car l'accès à la vérité passe nécessairement par la vertu. Rejet face aux mondains et il décide de se crée ses propres conditions à l'accès à la vérité.Mise en scène: il crée la figure du marginal et se plaint toujours.
II. Pratiques philosophiques
1) Raison et expériences
Les lumières entendent se soumettre à la Raison et à l'expérience: les deux fonctionnent ensemble. La Raison construirait un système sans rapport avec l'expérience selon Descartes. Le philosophe s'oppose radicalement à l'Église et à la foi. La Raison permet de s'accorder ou non avec l'expérience et elle vérifie la cohérence de la vérité. La Raison analyse l'expérience. D'où vient cette importance pour la Raison? Avec l'œuvre de Newton: naissance d'une fascination pour les découvertes scientifiques. On part de l'observation du réel pour en arriver à des conclusions: sciences inductives. La pensée empiriste se développe