L'eau est elle une ressource menacée
Les théories de l'Antiquité
Élément hautement mythologique, l’eau fascine les penseurs grecs et latins par le caractère mystérieux de son cycle naturel. Ainsi, Platon (428 - 348 av JC) et Aristote (384 - 322 av JC) s’interrogent sur la capacité des seules précipitations à entretenir le cours permanent des fleuves. Ils présument par ailleurs que c’est l’eau de mer qui, en pénétrant dans le sol et en remontant à sa surface, entraîne la formation d’eau douce. Aristote s’interroge également sur la nature de l’eau. Sa théorie est admise jusqu’au XVIIe siècle. L’eau fait selon lui partie, avec le feu, la terre et l’air, des quatre éléments de base de la matière. Il attribue à chacun d’eux des caractéristiques fondamentales : froid, sec, chaud et humide qui, combinées deux à deux forment ces quatre éléments et composent ainsi l’ensemble de l’univers. Il nie l’existence du vide associé à la discontinuité de la matière, théorie développée un peu plus tôt par Démocrite (460 - 370 av JC) qui avançait l’idée selon laquelle la matière était formée de vide et d’unités indivisibles (le mot "atome" vient du Grec "atomos" qui signifie : indivisible).
Les découvertes des temps modernes
À la Renaissance, Léonard de Vinci (1452 - 1519) est sans doute le premier à remettre en cause la théorie aristotélicienne du cycle de l’eau, qu’il compare à la circulation sanguine du corps humain. Bernard Palissy (1510 - 1589), dans son "discours admirable de la nature des eaux et fontaines" en donne quant à lui, une interprétation extrêmement proche de la réalité.
Au XIXe siècle, les progrès de la géologie – particulièrement l’étude des eaux souterraines – et de la météorologie donnent naissance à l’hydrologie moderne. Mais il faut attendre le début du XXe siècle pour mettre au point des mesures hydrologiques incontestables et établir les connexions qui s’imposent entre eau douce et eau salée, nuage et pluie, évaporation et condensation.
L'eau et