L'edit de nantes
L'édit de Nantes fut promulgué le 13 avril 1598 par Henri IV (1589-1610) converti depuis peu au catholicisme en 1593. Un édit d'un point de vue politique est un décret émanant du roi. Autrement dit, il s'agit d'un acte législatif du roi traitant d'une matière particulière. Un édit est dit perpétuel et irrévocable ce qui veut dire que seul un autre édit peut modifier ou supprimer ses clauses. Ainsi, l'édit de Nantes est un édit de Tolérance par lequel le roi de France reconnaît la liberté du culte protestant : ce document est aujourd'hui conservé aux archives nationales de France. D'autre part, il est important de souligner que Henri IV, qui promulgua l'édit de Nantes, régna en France de 1589 à 1610. Il était lui même un ancien protestant et avait choisi de se convertir au catholicisme afin de pouvoir monter sur le trône de France après la mort de son cousin Henri III.
La promulgation de cet édit mit fin aux guerres de religions ayant ravagé le royaume de France au cours du XVIe siècle. Ces guerres s'étalant sur une période de plus de 30 ans (1662-1698), ont provoqué l'émigration de près de 200 000 Huguenots et ont constitué une sorte d'amnistie mettant fin à la guerre civile entre catholiques et protestants (une amnistie est un acte soulignant l'oublie des fautes passées et qui interdit à quiconque de les rechercher ou de les évoquer sous peine de sanctions).
Par ailleurs, il faut souligner que l'édit de Nantes arrive dans un contexte bien précis. En effet, cet édit n'est pas le premier, ni la première tentative de réconciliation entre les deux religions (catholique/protestant). Malgré le fait que les catholiques soient satisfait par la situation religieuse du royaume, les protestants souhaitent, eux, des garanties plus importantes de la part du roi. L’édit de Nantes est donc destiné « à ceux de la religion prétendue réformée », c'est à dire les protestants. Cette expression est utilisée par les catholiques pour désigner les protestants ou