L'education est-elle indispensable?
André Durand présente
Simone de BEAUVOIR
(France)
(1908-1986)
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Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées
(surtout ‘’Tous les hommes sont mortels’’ étudié dans un dossier à part et ‘’Mémoires d’une jeune fille rangée’’).
Bonne lecture !
Elle est née le 9 janvier 1908, dans un milieu de la petite mais ancienne bourgeoisie conservatrice. Son père, Georges de Beauvoir, était comme « à mi-chemin entre l'aristocrate et le bourgeois » a-t-elle écrit, employé dans un cabinet d'avocat et comédien amateur. Sa mère, Françoise Brasseur, était une jeune femme issue de la bourgeoisie de Verdun. Elle vit le jour dans un appartement cossu du boulevard Raspail. Deux ans et demi plus tard, lui vint une sœur, Hélène, dite Poupette. Toute son enfance, elle souffrit d’être une fille, d’autant plus que son père, qui avait espéré avoir un fils pour en faire un polytechnicien, se plaignait d’être affublé de deux filles et difficilement mariables car il n'était pas en mesure de leur constituer une dot.
En effet, à cette époque, le moralisme étroit des familles vouait les jeunes filles au mariage et à la maternité ; l'enseignement était soupçonné de vouloir les « arracher aux mères » ; les études n’étaient envisagées pour elles que comme un divertissement qu'il était de bon ton de ne pas pratiquer avec trop de sérieux et les établissements féminins ne préparaient pas au baccalauréat. Aussi, à l'âge de cinq ans, entra-t-elle au "cours Désir", où étaient scolarisées des filles de bonnes familles. Si elle se sentait mal dans sa peau (« Que tu es laide, ma pauvre fille ! » lui disait son père), elle était aussi dotée d’une énergie quasi virile et, dès le plus jeune âge, elle se distingua par ses capacités intellectuelles, partageant chaque année la première place avec Élisabeth Lacoin (dite Zaza dans son autobiographie) qui devint rapidement sa meilleure amie.
Après la Première Guerre mondiale, la