L'effet stroop
Son expérience était la suivante : il présentait à des sujets une liste de mots écrits dans des couleurs différentes et il leur demandait de dire à voix haute le plus rapidement possible la couleur de l'encre dans laquelle le mot était écrit.
3 types de mots leur étaient présentés : _ des mots neutres (exemple : table …) _ des mots interférents (exemple : rouge, bleu …) _ des mots facilitateurs (exemple : violet … )
Voilà ce qu'il observa : la présentation de mots neutres et de mots facilitateurs n'a pas perturbé la tâche que les sujets devaient effectuer. En ce qui concerne la présentation de mots interférents, les sujets ont eût tendance à donner pour couleur celle écrite plutôt que celle de l'encre. Ceci est dû à ce qu'on appelle l'effet d'interférence ou l'effet Stroop.
Il y a interférence quand il y a conflit entre les traitements cognitifs automatiques, qui sont irrépressibles, rapides et qui mobilisent peu ou pas de ressources attentionnelles, et les traitements cognitifs contrôlés qui sont volontaires, plus lents et qui mobilisent beaucoup de ressources attentionnelles. Quand le sujet regarde le mot il traite à la fois la couleur et le sens du mot. Le processus automatique est la lecture du mot : le sujet ne peut s'empêcher de traiter le sens du mot en premier. La deuxième information que traite le sujet est la couleur de l'encre. Cette deuxième information doit venir inhiber la première mais cela dépend du sens du mot. Si la couleur que désigne le mot et la couleur dans laquelle il est écrit ne coïncident pas alors la performance va être moins bonne que si le sens et la couleur étaient les mêmes. Le sens du mot a un effet perturbateur sur