L'effondrement du bloc de l'est
La politique réformiste de Mikhaïl Gorbatchev en Union soviétique ne peut qu’encourager les mouvements d’opposition aux régimes communistes dans les pays du bloc soviétique. Les manifestations se multiplient. Les gouvernements doivent accepter des mesures de libéralisation, d’ailleurs conseillées par Gorbatchev, mais qui ne seront pas considérées comme suffisantes.
Les aspirations à la liberté, longtemps contenues par les régimes communistes dans les pays du glacis soviétique et en URSS même, se manifestent irrésistiblement à la faveur des réformes tentées en Union soviétique par Mikhaïl Gorbatchev et par sa politique d’ouverture vers l’Occident. Le maintien de régimes communistes réformés s’avère impossible. Partout l’emporte la volonté de démocratie politique et de liberté économique. En trois ans, les régimes communistes s’effondrent et les nationalités se libèrent, d’abord dans les pays satellites de l’URSS, puis en Union soviétique même. Les structures du bloc de l’Est se défont avec la disparition du Pacte de Varsovie et du Comecon. L’Union soviétique se disloque en Républiques indépendantes.
En Pologne, des réformes économiques entraînent des grèves au printemps et à l’été 1988. Le mouvement Solidarité réclame le pluralisme syndical. Lors des négociations de la Table ronde, qui permettent la naissance en douceur de la troisième République de Pologne, les dirigeants communistes polonais légalisent le mouvement social en avril 1989. Ainsi, Solidarność peut participer aux premières élections semi légales depuis la Seconde guerre mondiale. Les élections des 4 et 18 juin voient la débâcle du parti communiste et Tadeusz Mazowiecki devient le premier chef de gouvernement non communiste en Europe de l'Est. Il est nommé le 19 août 1989 et investi à une écrasante majorité par la Diète polonaise le 8 septembre 1989 grâce à une coalition entre Solidarité, le parti paysan et le parti démocrate. Le triomphe des candidats du syndicat à