L'erreur est elle une faute ?
De nos jours, les notions de faute et d’erreur ne sont pas suffisamment distinctes l'une de l'autre, et nous avons tendance à les confondre. En effet, l’on parle de « fautes d'orthographe » commises par des élèves alors qu'il peut ne s'agir que d'une erreur. A l'inverse, on peut utiliser le terme d'« erreur » au tribunal pour défendre un accusé, bien qu'il s'agisse ici d'une vraie faute. Ces confusions peuvent nous amener à nous poser la question suivante : l’erreur est-elle une faute ? Contrairement à ce que l’on croit, les définitions de ces deux termes sont bien différentes. « Faire une erreur » signifie affirmer ce qui est faux parce que j’ignore le vrai, alors que la faute est volontaire et consiste à choisir la voie du mal en connaissant parfaitement le bien. L'erreur nous semble donc moins grave que la faute. Toutefois, il semblerait que l’erreur, bien qu’elle ne soit pas considérée à proprement parler comme une faute, puisse conduire à cette dernière. En effet, dans le domaine dit « pratique », l’erreur peut se révéler devenir une faute dans le cas où les conséquences peuvent être tragiques. En premier lieu, nous verrons quelles sont les différences entre le concept d’erreur et de faute pour éviter toute confusion au cours de notre réflexion. Il est dans la nature de l’homme de se tromper, puisque l’homme est défini comme étant un « sujet plein d’erreurs ». Alors, nous justifierons, d’une part, le fait que l’erreur puisse être considérée comme une faute dans la mesure où celle-ci entraîne des résultats irréversibles et, d’autre part, le fait que se tromper puisse être une des voies qui mènent à la connaissance, à la vérité. Les inventions de Léonard de Vinci, les expériences d’Einstein ne peuvent-elles pas avoir une origine née d’erreurs ?
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Il importe en premier lieu d’expliquer les termes de notre sujet. Comme dit précédemment, les concepts de « faute » et d’« erreur » sont constamment