L’esclave mourant ou l’esclave endormi est une statue en marbre, conservé au musée du Louvre, du sculpteur et peintre Michelangelo Buonarroti dit Michel-Ange. L’artiste commença sa réalisation en 1513. Destinée à orner le tombeau du pape Jules II, elle devait être, initialement, placée en face d’une autre réalisation de l’artiste dit « l’esclave rebelle ». La statue en marbre est haute de 2,28 m.
Michel-Ange est, pour beaucoup, le plus grand artiste de la Renaissance. Il se considérait avant tout comme un sculpteur, mais fut un peintre, un dessinateur et un architecte tout aussi remarquable. Il passa la majeure partie de sa vie entre Florence, où il travailla beaucoup pour les Médicis , et Rome, où il produisit au service de la papauté ses œuvres les plus grandioses, en particulier la décoration de la chapelle Sixtine et la nouvelle basilique Saint-Pierre.
L’esclave mourant est une statue de marbre blanc représentant un « captif ». L’esclave mourant, contrairement à l’esclave rebelle, est entièrement nu. Sa tête est penchée sur sa droite, ses yeux sont clos. La posture du captif donne l’impression qu’il se laisse porter, tout comme le titre, son interprétation est double. Est-il en train de mourir ou simplement de mourir. Bien que debout, l’esclave donne l’impression d’être allongée. La passivité de sa posture semble être accentuée par le captif voisin, dégageant une grande force physique voire mentale. Cette œuvre est, comme beaucoup de Michel-Ange, inachevée et laisse entrevoir aux pieds du captif une partie du bloc de marbre prenant la forme d’un singe.
L’inspiration antique est indéniable et très représentative de la Renaissance ainsi que du travail de Michel-Ange.

Commentaire

L’esclave mourant est d’une grande passivité, il ne semble plus être maître de son corps de ses gestes. Il se laisse totalement porter, guider par son destin. Il est dans un état de servitude très profond, l’esclave semble accepter cette fatalité et sa condition. Ce sentiment