L'espace fermé chez gaston bachelard
1)La poétique de la maison Dans son ouvrage La poétique de L'espace paru en 1957, Gaston Bachelard, philosophe et homme de lettre, examine les images de «l'espace heureux» en menant une étude de certaines figures spatiales qu'il nomme une «topo-analyse». Il importe de noter que la topo-analyse est « l'étude psychologique systématique des sites de notre vie intime »36. La maison est donc un instrument de topo-analyse.
Dans les deux premiers chapitres, Bachelard procède à l'analyse du «premier univers» de l'être humain qu'est la maison et à la manière dont elle est habitée, de la cave au grenier en passant par «la maison des choses 28», c'est-à-dire « les métaphores de la maison » que sont le tiroir, le coffre et l'armoire, afin de souligner la poétique de cette «topographie de notre être intime»27. Dans cette partie, nous allons parler, en premier lieu, de la maison comme un espace de la rêverie et de l’intimité. En second lieu, nous allons approcher la maison tel un espace de la sécurité et de la protection. Ensuite, elle sera vue comme un espace de monotonie et d’ennui tel qu’il est prôné par Guy de Maupassant. Enfin nous allons parler des métaphores de la maison comme quoi elles sont les lieux qui protègent nos souvenirs et par conséquent les lieux capables de déclencher une sorte de rêverie. a- espace rêveur le philosophe Gaston Bachelard dans son ouvrage intitulé la poétique de l’espace nous présente la maison comme une « des plus grandes puissances d’intégration pour les pensées, les souvenirs et les rêves de l’homme ». La maison est, pour lui, « un être privilégié » pour étudier les valeurs d’intimité de l’espace intérieur mais à condition de la prendre dans son intégrité. En d’autres termes on va considérer la cave, le grenier et la hutte comme une sorte de maison. Dans le but de montrer le rôle incontestable de la maison dans la création