L'esprit nouveau, apollinaire
Sujet :
« Il n’est pas besoin, pour partir à la découverte, de choisir à grand renfort de règles, même édictées par le goût, un fait classé comme sublime. On peut partir d’un fait quotidien : un mouchoir qui tombe peut être pour le poète le levier avec lequel il soulèvera tout un univers. (…) Les poètes ne sont pas seulement les hommes du beau, ils sont encore et surtout les hommes du vrai, en tant qu’il permet de pénétrer l’inconnu, si bien que la surprise, l’inattendu est un des principaux ressorts de la poésie d’aujourd’hui. Et qui oserait dire que, pour ceux qui sont dignes de la joie, ce qui est nouveau ne soit pas beau ? » déclare Apollinaire dans une conférence sur « l’Esprit nouveau » (en 1917).
- Vous commenterez et discuterez cette conception de la poésie en vous appuyant sur des textes précis.
La tendance à rechercher la modernité a toujours existé dans la poésie, mais au début du vingtième siècle, ce courant se présente sous un nom : « l’Esprit nouveau ». Le principal caractère de cet esprit nouveau est d’explorer, de chercher la vérité dans tous les domaines, réels comme imaginaires. Les poètes de ce mouvement ont souhaité sortir des conventions et se sont inspirés des poètes maudits de la fin du dix-neuvième siècle, considérés à l’époque comme trop modernes.
Apollinaire, poète appartenant au mouvement surréaliste, a donné son opinion lors d’une conférence sur « l’Esprit nouveau », et a annoncé lors de son discours quelle était sa conception de la poésie : « On peut partir d’un fait quotidien (…) il permet de pénétrer l’inconnu, si bien que la surprise, l’inattendu est un des principaux ressorts de la poésie d’aujourd’hui. »
Nous pouvons nous demander si la poésie se résume seulement à ce qu’a exposé Apollinaire au cours de la conférence, ou bien a-t-elle d’autres aspects à ne pas négliger ? Pour répondre à cette question, nous allons dans un premier temps voir ce que propose Apollinaire dans sa conception de la poésie,