L'europe dans la guerre froide
Le sujet s'inscrit en fait à l'intersection des deux premières parties du programme de terminale ES et L : l'une consacrée au monde depuis 1945, l'autre à l'Europe.
Les développements consacrés à la confrontation Est-ouest, à la construction européenne ou encore aux démocraties populaires de l'Est, voire aux enjeux européens depuis 1989 sont à utiliser.
Pour les terminales S, la première partie du programme, sur la Guerre froide permet de mesurer l'enjeu du sujet.
Il convient tout d'abord d'expliciter les termes du sujet, de même que ses limites spatiales et chronologiques.
L'Europe est à comprendre dans un sens géographique même si la construction européenne ne devra pas être oubliée.
Les rivalités Est-ouest doivent être définies : il s'agit de la Guerre froide opposant les deux supergrands que sont devenus les Etats-Unis et l'URSS à l'issue du deuxième conflit mondial.
Cela est confirmé par les dates mentionnées :
• 1947 : c'est l'année décisive durant laquelle le monde devient bipolaire (au plan Marshall et à la doctrine Truman de "l'endiguement" répond la doctrine Jdanov qui crée le Kominform).
• 1991 : c'est la véritable fin de l'affrontement Est-Ouest avec le démantèlement de l'URSS.
La problématique suggérée est claire : en quoi le continent européen a-t-il été un enjeu essentiel de la rivalité américano-soviétique ?
Il faudra montrer, sur la période considérée, que l'Europe aura été un théâtre majeur de la Guerre froide, des crises qui la caractérisent (la première se déroulant à Berlin)...
Mais aussi le lieu de certaines phases d'apaisement relatif, puis du dénouement des rivalités Est-Ouest.
En introduction, il peut être utile de remonter à la conférence de Yalta de 1945, qui fait de l'Europe l'enjeu principal entre les vainqueurs du conflit.
Mentionner aussi le discours de Fulton prononcé par Churchill en 1946, dénonçant le "rideau de fer" qui s'est abattu sur le vieux