L'extrème pauvreté
Introduction
ll n'a pas fait aussi froid en décembre depuis 41 ans ! L’hiver est une période particulièrement difficile à vivre pour les sans-abri.
D’après l’article du Point du 14 décembre 2010, le Collectif « Morts dans la rue » a dénombré 340 morts au cours de cette année.
Depuis 1998, ce collectif recense les décès des sans-abri. Ces dernières années, la situation n’a fait qu’empirer : 243 morts en 2007, 390 en 2008, 405 en 2009 et donc malheureusement le nombre de décès dans la rue fin 2010 se situera à un niveau comparable aux années précédentes.
Ce constat nous amène à réfléchir sur la question de la paupérisation en France et du développement de l’extrême pauvreté.
La paupérisation (du latin pauper, pauvre) est l'appauvrissement continu d'un groupe humain, d'une classe, d’une population, pouvant amener à l’humiliation et à l’exclusion.
Un taux de chômage élevé et la précarité économique conduisent à la paupérisation. Mais elle peut aussi toucher des travailleurs dont la rémunération est insuffisante pour permettre un niveau de vie décent, du fait par exemple du prix des loyers.
En France, selon les critères de l’INSEE (qui se base depuis 2008 sur les critères européens de pauvreté monétaire), une personne est considérée comme pauvre si ses revenus sont inférieurs de 60% au niveau de vie médian de la population (partage de la population en deux : autant gagne moins et autant gagne plus). Le montant de ces revenus est de 1 582 € pour un célibataire.
Avec cette définition, plus de huit millions de Français vivraient aujourd’hui sous le seuil de pauvreté fixé à 949 € par mois pour une personne seule.
Cependant, les Français surévaluent majoritairement ce seuil de pauvreté. En moyenne, ils considèrent qu’avec moins de 1006 € nets par mois une personne seule peut être considérée comme pauvre.
Mais la définition de la pauvreté est très subjective car elle peut recouvrir des réalités sociales très diverses (logement