L'histoire du grec ancien
En passant de l'indo-européen commun au grec ancien, la langue a subi de nombreuses modifications phonétiques dont les plus flagrantes sont décrites par la loi de Grassmann, la loi d'Osthoff et la loi de Rix. On note d'autre part que le grec permet de restituer dans de nombreux cas la coloration des laryngales IE. Enfin, c'est une langue centum.
Le grec ancien est riche en consonnes occlusives sourdes, pauvre en fricatives et en spirantes (/w/ et /j/ sont rares et se sont très souvent amuïes, de même que /s/ dans de nombreuses positions), riche en voyelles (brèves ou longues) et en diphtongues. On note la présence de consonnes aspirées sourdes, vestige des aspirées sonores de l'indo-européen commun qui ne se sont maintenues qu'en sanskrit. À elles deux, ces langues sont les seules parmi les autres langues indo-européennes à posséder des aspirées, quelles qu'elles soient.
En règle générale, l'alphabet note parfois de manière imprécise la langue, même si le résultat est bien moins ambigu qu'en latin. Les signes diacritiques, qui permettent actuellement une lecture plus fine, sont d'invention plus tardive : un texte épigraphique n'en portera le plus souvent aucun (tout au plus des points séparateurs de mots).
Démarche[modifier]
Nos connaissances de la prononciation du grec sont limitées par deux facteurs importants : la langue ancienne n'est plus parlée et elle n'a pas cessé, au cours de son histoire, d'évoluer vers la langue moderne. Restituer la prononciation du grec ancien ne peut donc se faire qu'à partir de sources écrites dont la chronologie importe. Le résultat ne sera qu'une restitution, limitée quant à la précision des articulations réelles.
On partira des sources directes et indirectes permettant de restituer la prononciation du grec ancien et, de là, tentera d'en proposer un modèle phonétique (inventaire des sons utilisés) puis phonologique (c'est-à-dire une liste des phonèmes pertinents).
Les principales sources