Cinq à six millions de victimes, soit plus de la moitié de la population juive d’Europe. Tel est le bilan du génocide Juifs entre 1940 et 1945. L’holocauste désigne l’une des pages les plus sombres de l’Histoire. Plus couramment appelé Shoah (catastrophe en Hébreu), il désigne l’anéantissement des Juifs d’Europe perpétré par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Il évoque la volonté délibérée de faire disparaitre tout un peuple et sa culture, de façon à ce qu’il n’en reste aucune trace. En 1940, l’Allemagne domine toute l’Europe de l’Ouest. Les nazis cherchent à imposer partout leur idéologie, à conquérir un espace vital. Cela se traduit par l’exclusion de certaines populations : les handicapés physiques et mentaux, les dissidents politiques, les Tsiganes, les communistes, les pacifistes, les homosexuels, les témoins de Jéhovah et les Slaves. C’est ainsi que se met en place une politique d’extermination de ces minorités, donnant ainsi plus d’espace à l’Aryen. Quelles sont les motivations d’une telle politique, d’un massacre de cette ampleur ? Quels sont les événements à l’origine de cette politique ? Pourquoi les populations n’ont-elles pas réagi ? Quelles en sont les conséquences ?
Nous centrerons notre étude sur l’Holocauste ; le génocide juif en Europe. En ce sens, il est pertinent de remonter aux origines de la Shoah avant d’expliquer les méthodes d’exterminations des nazis puis d’en décrire les conséquences
I – Les origines de la Shoah
La haine du Juif
La Shoah est l’étape ultime d’un processus dont les étapes sont la définition du Juif, son exclusion, son internement et enfin son extermination. Elle est l’aboutissement de la haine antisémite des nazis pour une « race » qu’ils jugent inférieure mais également nuisible et dangereuse. En 1918, les conditions de l’armistice imposé à l’Allemagne sont très dures pour celle-ci. Ainsi, alors que les autres pays se reconstruisent, l’Allemagne voit le chômage et la pauvreté augmenter fortement.