L'homme et la culture
Les différents éléments d'une culture s'articulent les uns par rapport aux autres selon des principes structurants et des hiérarchies de valeurs qui varient d'un groupe à l'autre. Par exemple, la culture juive s'est structurée en fonction de principes religieux dont découlent tous les autres aspects. La civilisation phénicienne était basée sur le commerce maritime, etc. Dans beaucoup de cas, les conditions géographiques (mer, montagne, désert, steppe, etc) ou économiques (sol riche ou pauvre, existence ou non de richesses minières, etc) jouent un rôle déterminant dans la constitution de l'identité culturelle et dans son évolution (désertification, épuisement du sol, migration des animaux, découvertes technologiques, etc). Mais les cultures évoluent également sous l'influence d'autres cultures. Les contacts peuvent être pacifiques (échanges commerciaux et artistiques, notamment), mais ils sont plus souvent conflictuels. Les sociologues appellent acculturation le fait, pour les membres d'une culture donnée, d'adopter contre leur gré des éléments d'une autre culture. Les conquêtes militaires sont souvent suivies de stratégies d'acculturation, d'assimilation, voire de destruction culturelle pure et simple. Quelquefois, les conquérants s'approprient des éléments culturels des peuples dominés (c'est le cas, nous l'avons évoqué, de la Rome antique qui a été beaucoup marquée par la Grèce conquise).
On peut émettre le principe que face à une agression interne ou externe, une culture donnée lâche du lest plus facilement sur deux points :
[pic] Sur les éléments périphériques par rapport à son ou ses principes structurants. Par exemple les cultures à base religieuse cèderont plus vite sur la morale courante ou sur les rites que sur les dogmes fondamentaux.
[pic] Sur les produits culturels, qui permettent davantage de faire varier la lettre sans changer l'esprit (la mode, l'architecture, etc).
En effet, en cas de domination