L'homme à la tete de chou
Spectacle de danse L'homme à la tête de chou, reprise de l'album concept de Serge Gainsbourg, chanté par Alain Bashung et chorégraphié par Jean-Claude Gallotta.
L e projet était audacieux. On sait pertinemment que de nombreuses adaptations d’œuvres littéraires au cinéma ou au théâtre ont souvent donné lieu à de véritable désastre. L'enjeu du chorégraphe Jean-Claude Gallotta était donc de taille: mettre en danse le célèbre album L'homme à la tête de chou du non moins réputé Serge Gainsbourg. Car c'est bien de littérature dont il s'agit, les chansons s'enchainent pour devenir de véritables odes à l'amour et à la folie. La voix de Bashung se substitue peu à peu à celle de Gainsbourg. Quel autre artiste aurait pu si bien effectuer cette réinterprétation? Personne, assurément. En effet, tout deux avaient déjà collaboré sur le disque "Play Blessures" où Bashung interprétait les compositions de Gainsbourg. Ainsi, lorsque Gallota recherche un chanteur pour enregistrer la nouvelle bande son, le nom de l'artiste s'est d'emblée imposer à lui. Il devait chanter sur scène, assis sur une chaise que les danseurs déplacés. Hélas, la maladie s'invite et entrave la suite du projet. Bashung apprend qu'il est atteint du cancer et à juste le temps d'enregistrer sa voix sur les nouveaux arrangements. Il mourra quelques temps avant la première.
Quatorze danseurs figurent cette histoire d'amour fatale entre un journaliste excessivement jaloux, et une belle shampouineuse volage répondant au doux nom de Marilou. Cette héroïne qui plonge dans les abimes du désir et de la trahison, se verra offrir un destin funeste. L'homme à la tête de chou, épris de jalousie démesurée tuera son amante à l'aide d'un extincteur. Il exulte de cette histoire la tension d'un désir fou, sexuel et tragique émanant de ces deux personnages qui aiment l'amour et le sexe à en mourir.
La représentation d’un tel scénario en spectacle de danse était donc risquée: il fallait éviter de