L’HUMILITE EN FRANC MACONNERIE, SON VECU ET SON ROLE

Vénérable Maître, dignitaires qui siégez à l’Orient et vous tous mes sœurs et mes frères en vos grades et qualités.

C’est avec joie que je viens vous présenter ce midi, cette planche intitulée : L’humilité en Franc Maçonnerie, son vécu et son rôle. Les propos que je tiendrai ici n’engagent que moi. Ce sujet est très vaste et je n’ai pas la prétention de le couvrir dans son entier à travers cette modeste planche, je vous remercie d’accepter cette humble contribution et c’est avec plaisir que j’écouterai tout à l’heure vos compléments sur le sujet.

« L’humilité est le fondement et la gardienne de toutes les vertus ». C’est Saint Bernard qui parle ainsi, et certes avec raison. Sans humilité, en effet, aucune autre vertu ne peut s’exprimer.
En prêtant serment le jour de notre initiation, nous avons juré de nous efforcer : « de donner l’exemple de toutes les vertus, sacrifiant par avance tout vain désir d’honneur, toute ambition, et toute vanité. Et cela non par orgueil stérile, mais dans le seul but d’inspirer à tous le désir de les acquérir ».
Dès lors, l’humilité devient la base de tout apprentissage maçonnique.

Mais comment vit-on l’humilité en Franc Maçonnerie ?

Dès notre demande d’adhésion, nous nous adressons à des inconnus à qui nous expédions une notice autobiographique, qui en quelque part nous met à nu puisque nous y relatons des éléments intimes. Ce faisant, il nous faut faire preuve d’humilité pour dévoiler des pans de notre vie que nous avons parfois mis des années à enfouir.

Pour peu que l’on n’ait pas ressenti cette humilité, le feu croisé des questions des trois enquêteurs et le passage sous le bandeau nous y ramène, car on accepte ainsi d’être jugé et observé par des personnes que nous ne voyons pas et dont nous ne maîtrisons pas les réactions. ?

Dans le cabinet de réflexion, la vue ne nous est rendue que pour mieux nous ramener à nos imperfections, car nous y lisons « si tu