L'illusion comique
Le baroque est un mouvement qui naît en Italie à la frontière du XVIe et du XVIIe siècle et qui se répand rapidement dans la plupart des pays d’Europe. Il touche tous les domaines artistiques : sculpture, peinture, littérature, architecture, musique, théâtre et se caractérise par l'instabilité, la prépondérance du décor et de l'illusion, la métamorphose ainsi que la vanité de la condition humaine et l'orgueil de l'être humain. L’Illusion comique est une pièce de théâtre baroque en cinq actes écrite par Pierre Corneille en 1635 et représentée pour la première fois au théâtre du Marais en 1636 avant d'être publiée en 1639. Ce fût la dernière tragédie écrite par Corneille, perçue comme l’aboutissement d’un apprentissage dans lequel l’auteur nous prouve son talent littéraire grâce à sa maitrise des différents genres théâtraux qu'il mène tout au long de son œuvre. En effet dans cette pièce, Pridamant, père éploré, va consulter un magicien, Alcandre, pour tenter de retrouver son fils qui s'est enfuit, et croyant son fils mort, il apprendra durant l'acte V que ce n'était qu'une illusion. Nous tenterons de démontrer, dans un premier temps l'inconstance de l'homme présente dans cette scène avant de montrer que le théâtre mêle l'illusion au réel.
I. Une instabilité naissante : spectacle des mouvements.
A. Un basculement du registre tragique au registre comique.
- Registre tragique (mort de Clindor : mort d'un fils sous les yeux de son père, fatalité, regrets, lamentations). Registre comique (fausse mort de Clindor : supercherie, ironie, rôle d'Alcandre, Pridament berné et surpris). Dénouement. B. Convinction changeante de Pridamment sur le théatre grâce à Alcandre : condition humaine.
- Volonté de convaincre Pridamant (impératif, accumulation). Evolution de la vision du théâtre qui est à présent un véritable art reconnu partout (éloge du théâtre). Cet extrait présente le dénouement