L’image de la bourgeoisie et de la famille dans Les Faux-Monnayeurs

et Les Thibault

Dans ce séminaire je vais essayer de vous montrer l’image de la bourgeoisie et surtout de la famille vue par André Gide et Roger Martin du Gard. Je vais commencer d’abord par les familles dans Les Faux-Monnayeurs, puis je vais passer à la bourgeoisie, pour finir avec les mêmes images dans Les Thibault.

La famille tient une place primordiale dans Les Faux-Monnayeurs. Gide nous donne trois familles principales : les Molinier, les Profitendieu et les Vedel-Azaïs. À travers ces trois familles, il critique les rapports familiaux, surtout le rapport direct entre le père et la mère, le manque de cohésion entre les deux. Selon lui, les parents passent plus de temps à s’opposer qu’à s’occuper réellement de leurs enfants. Gide dénonce la faiblesse de la femme face aux enfants à cause de l’absence du mari. Il critique la faiblesse des parents pour éduquer leurs enfants et les maintenir sur le droit chemin.

La famille des Molinier est représentée à travers plusieurs membres, aussi que les Vedel-Azaïs. Le père de la famille est Oscar Molinier, juge respecté et influençant, qui vit dans une illusion d’avoir une famille parfaite. Son seul souci est de préserver l’ordre et la vie tranquille dans la famille. Il croit en la bonne éducation de ses enfants et se considère comme un bon exemple pour ses enfants :

" L’important, c’est qu’une première éducation leur inculque quelques bonnes principes. L’important, c’est surtout qu’ils aient de qui tenir. L’hérédité, voyez-vous, mon cher, ça triomphe de tout. "[1]

Mais, il est exposé au jugement de son jeune fils qui a volé ses lettres privées, envoyées par une maîtresse. Son épouse, Pauline Molinier, est faible face aux enfants, elle est trop protectrice, a trop peur de perdre leur confiance. Elle masque les fautes de son mari pour sauver son prestige paternel aux yeux des enfants. Mais elle reste