L'inconscient
1. L’inconscient psychique, comme réalité dynamique, n’apparaît réellement qu’à partir de Freud. Il met en place sa théorie de la psychanalyse et prétend ainsi expliquer le comportement humain. La théorie est simple : l’instance pensante humaine n’est pas entièrement consciente. Il existe une partie, qui influence la partie consciente, qui est inconsciente : nous avons des pensées que nous ne connaissons pas, dont nous n’avons pas conscience. Cet inconscient est notre partie « pulsionnelle » qui est limitée, calmée par notre instance consciente qui a absorbé toute une série de normes par l’éducation et la socialisation. Nous avons vu cela dans le chapitre sur Freud, p.94.
2. Toutefois, nous avons vu avec Popper p.80, que la théorie de Freud n’est pas scientifique au sens propre, au vu de l’examen de la réfutabilité. En effet, cette théorie n’est en raison pas réfutable : justement parce que l’inconscient est inconscient, on ne peut pas prouver son absence et donc réfuter sa présence. Une théorie imperméable à toute critique, à toute tentative de confrontation avec la réalité, ne peut être qualifiée de « scientifique ». Cela ne veut pas dire qu’elle ne garde pas une valeur philosophique, et médicale en psychanalyse.
3. Au-delà de Karl Popper et de la réfutabilité, la théorie de l’inconscient est maintenant contestée par les progrès récents de la génétique. La génétique aujourd’hui découvre un nombre croissant de domaines où l’on ne serait pas déterminés par notre inconscient, mais conditionnés par nos gènes. Cet aspect soulève le débat immense sur la répartition inné / acquis. Ce que nous sommes est-il purement inné (intégralement déterminé par nos gènes) ? Ou bien purement acquis (intégralement déterminé par notre expérience personnelle) ? Est-ce un mélange des deux, et dans ce cas, selon quel pourcentage ? Qu’est-ce qui est inné, conditionné, acquis