L'inconscient
Conception
résultat de l'action de concevoir = former un concept (ce avec quoi on prend) = avoir une idée, forme intellectuelle d'un objet, qui peut être claire, distincte, adéquate.
de l'homme
être raisonnable sensiblement affecté: sujet de droits, sujet moral: conscience: je pense et je veux
hypothèse
ce que l'on place dessous pour comprendre le sens de faits ou d'actes dont la conscience ne donne pas l'interprétation
inconscient
ce qui n'apparaît pas (comme un "trou noir") mais relèverait pourtant du psychisme=> produit par...
remettre en cause
amener une discussion sur, revenir sur une conviction (ici conception de l'homme pour la critiquer)
La question porte sur la conception de l'homme (quelle est- elle?) sur laquelle l'hypothèse de l'inconscient nous amène à nous interroger: la conception est-elle adéquate à la "chose" qu'elle prétend exprimer (de Descartes à Alain)?
C'est donc la détermination de ce qu'est l'hypothèse de l'inconscient qui permettra de trouver quelle conception elle prétend falsifier, si tant est qu'une hypothèse puisse falsifier (? creuse cela)
A. L'hypothèse de l'inconscient:
La tradition ne nie pas l'existence d'un inconscient = c'est le corps
Nietzsche et Freud à partir de faits irréductibles à la conscience (au je pense et au je veux) sont conduits à les enraciner ailleurs par une hypothèse qui pose sous les faits l'existence d'une pensée inconsciente.
NIETZSCHE: lire Le Gai Savoir V, aph.354; Par delà le Bien et le Mal I, aph.17
La conscience est la pensée exprimée en paroles = en signes d'échanges = ce qui permet aux hommes faibles de s'associer. Être conscient = savoir ce dont on a besoin et le dire.
Reprenant Rousseau, Nietzsche part d'un fait: les pensées viennent quand elles veulent et non quand "je" veux = ce n'est pas "je" qui pense, contrairement à ce que nous enseigne la grammaire ("je" sujet de pense). la tradition a hypostasié (=érigé en réalité absolue)