L'individu peut il se suffire à lui même
Commencez par vous demander pourquoi on vous pose la question afin de déterminer le problème du sujet. On entend par individu tout être formant une unité distincte et ne pouvant être divisé sans être détruit. L’individu est donc, par définition, ce qui a une unité propre. Se suffire à soi-même consiste à ne pas avoir besoin des autres pour vivre. Se suffit d’abord à lui-même celui qui parvient à vivre en autarcie, à satisfaire seul ses besoins. Or, on peut très bien imaginer ainsi qu’une homme vive seul, en ermite, sans faire appel aux autres, même s’il s’agit de cas extrêmes particuliers. Quoiqu’il en soit, que serait un tel homme ? Vous pouvez ici partir de la réflexion d’Aristote dans la Politique lorsqu’il définit l’homme comme un animal politique et qu’il s’interroge sur la place de la cité. Il montre ainsi que celui qui vit en dehors de la cité n’est pas un homme, il est soit une brute, soit un Dieu. En d’autres termes, l’homme a besoin des autres hommes pour vivre et se développer. Ce n’est qu’au sein de la cité qu’il peut devenir un homme. Cette analyse tend à montrer que l’individu ne peut se suffire à lui-même. Cette autosuffisance ne peut être atteinte qu’au sein de la cité, en commun avec les autres. Tel sera d’ailleurs le sens également du développement qu’Aristote fait sur l’amitié. Vous pouvez également vous reporter aux analyses de Schopenhauer indiquées plus bas lorsqu’il s’interroge sur la naissance de la société dans le rapport aux besoins. Dès lors, il semble bien que l’individu ait besoin des autres pour vivre. Faut-il alors penser que nous ne vivons que dans un rapport de dépendance ? Faut-il alors affirmer qu’il n’y a pas de liberté de l’individu possible ? Vous pouvez alors penser à la formule d’Epictète qui définit la liberté comme le fait de se suffire à soi-même. Que faut-il entendre alors par là ? Dans son Manuel, Epictète, philosophe stoïcien de l’Antiquité, propose une méthode pour parvenir à