L’Europe d’après-guerre est instable tant politiquement qu’économiquement.
En effet, à la suite de la Première Guerre mondiale, certains pays connaissent une crise de régime immédiate : Italie, Allemagne, et des pays de l'Europe orientale, mettant à mal les plans de cohésion avancés par la nouvelle Société des Nations.
La souplesse institutionnelle des démocraties parlementaires leur permet d'adopter un exécutif fort à l'issue du conflit, en restant – tant bien que mal – ancrées dans un modèle républicain et démocratique. À l'inverse, les régimes forts et les empires connaissent plus de difficultés.
L'économie est également extrêmement perturbée, Les années 1920 sont marquées par la surévaluation des monnaies, la contraction des échanges internationaux et un déficit chronique de confiance dans l'économie.

Nous pouvons nous interroger sur l'influence de la crise économique de 1929 et son impact sur les démocraties.

Nous étudierons dans un premier temps le krach boursier de 1929, puis nous verrons l'échec des réponses apportées à cette crise et la brutalisation de la société, enfin nous pencherons sur la montée des idéologies alternatives.

Pendant la guerre, l'utilisation de l'étalon-or prend fin et le recours aux billets de banque est rendu obligatoire. Si les cours restent relativement stables, les prix augmentent suffisamment pour engendrer une thésaurisation des monnaies métalliques. Dans de nombreux pays, elle conduit les chambres de commerce, des autorités locales et des commerçants à émettre une monnaie de nécessité. Une fois la paix revenue, il y a beaucoup plus de billets de banque en circulation que d'or, ce qui rend le gage impossible. La non convertibilité est donc conservée, dans l'espoir d'un retour à la situation antérieure.
Les années 1920 sont marquées par la surévaluation des monnaies, la contraction des échanges internationaux et un déficit chronique de confiance dans l'économie.
Tous les États produisent massivement de la monnaie,