L'inégal développement de l'afrique
Intéressante pour le rendement et la résistance, la sélection génétique présente cependant des inconvénients majeurs : elle est catastrophique pour la biodiversité.
Comme la demande en viande augmente, on recherche sans cesse les mélanges de végétaux les plus adaptés à une croissance forte et accélérée des animaux, ce qui augmente la demande en monocultures, et donc le nombre d'hectares de terres consacrées à l'agriculture intensive. Au niveau écologique, les conséquences sont désastreuses : la destruction d'écosystèmes forestiers, autrement dit la déforestation, s'intensifie par exemple dans les pays producteurs de soja (Brésil, Argentine, etc.). Les forêts sont brûlées pour laisser la place aux cultures, ce qui libère une quantité énorme de dioxyde de carbone dans l'air et participe au réchauffement climatique. En Asie, la déforestation permet de libérer de la place pour la culture de palmiers à huile, car l'huile de palme est de plus en plus utilisée dans la fabrication d'aliments pour animaux et pour l'homme.
L'agriculture intensive, pour la consommation ou pour l'alimentation des animaux, demande un apport important d'engrais et de produits phytosanitaires. Les engrais apportent aux végétaux l'azote qui ne peut être récupérée directement dans l'environnement, essentiellement sous forme de nitrates tel que le montre le document 1 page 102. Pour être sûr que le rendement optimal des cultures soit atteint, les engrais azotés sont souvent apportés en excès : environ 19 % de l'azote apporté reste dans le sol, se transforme en nitrates et s'infiltre vers les nappes phréatiques, entraîné par les eaux de pluie, ou s'écoule vers les fleuves, mers et océans.
Les eaux surchargées en nitrates voient les algues vertes (et autres plantes aquatiques) proliférer, créant un phénomène de « marées vertes » ou eutrophisation comme nous pouvons le constater en Bretagne.