L'odyssée
La certitude est le « caractère de ce qui est certain, assuré, indubitable. Elle est la conviction, l’assurance pleine et entière que l’on a de la vérité de quelque chose. » On est certain d’une chose lorsque l’on porte un jugement qui exclut le doute et la crainte de l’erreur. Il est important de constater que c’est un état qui touche chacun de nous dans le rapport que nous entretenons avec la réalité. Certaines expressions telles que « j’en mettrai ma main à couper », « j’en mettrai ma main au feu », « il n’y a aucun doute là-dessus », attestent bien la puissance de la conviction. Car dans la conviction, c’est bien toute notre personne que nous mettons en jeu, la certitude nous implique au plus profond de nous même. Mais nous ne sommes que de simples êtres humains soumis à nos humeurs, à nos pulsions, des êtres doués de raison, mortels et vulnérables et donc sujet à l’erreur. Comment alors pourrions nous être si certain ? Le fait d’avoir une certitude n’est-il pas un moyen de se rassurer, d’accorder à notre un esprit un moment de repos ?
Tant de philosophes, d’écrivains, d’êtres de tout bord, de toutes religions ont voulu atteindre la certitude absolue. Mais le doute, le « que sais-je » de Montaigne s’est toujours insinué en eux. Faut-il toujours prendre garde lorsqu’on est sûr de quelque chose ? Existe-t-il des domaines qui permettraient à l’homme de ne pas mettre en doute ses certitudes ? Ou doit-on toujours nier la certitude ? Cela laisserait supposer qu’on ne peut pas avoir de certitude absolue, ce qui conduirait l’homme à la désespérance total.
Y-a-t-il des choses dont on ne peut douter ? Est ce particulier à moi même ou cela peut-il s’appliquer à mes semblables ?
Il faut donc en premier lieu, tenter de voir dans quels domaines nous pourrions parler de certitude absolue et jusqu’où elle peut l’être. Avant de s’intéresser à son contraire, le doute. Et enfin où situer la spécialité qu’est la philosophie.
I.
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