L'unité italienne
A. Le réveil italien
L’Italie était constituée au XIXe siècle de 8 Etats : le royaume des Deux-Siciles, pauvre et rural dans lequel les Bourbons maintiennent une monarchie fermée au progrès ; les Etats pontificaux où le Pape règne en maître absolu ; les duchés de Toscane, de Modène et de Parme dont la petite taille empêche le développement ; la Lombardie et la Vénétie sous domination autrichienne et enfin le prospère royaume de Piémont-Sardaigne, le premier à s’industrialiser.
Beaucoup de ces Etats, qui adhèrent au mouvement du Risorgimento (« résurrection ») ont la conviction qu’il faut former une Italie démocratique, où le progrès sera accessible à tous.
B. Les révoltes
Les révoltes ont lieu un peu partout en Italie entre 1820 et 1830, puis lors du « printemps des peuples » de 1848.
Ces révoltes sont brisées ; les patriotes se tournent alors vers le royaume de Piémont-Sardaigne, où le nouveau roi Victor-Emmanuel II, a choisi pour premier ministre le comte de Cavour, partisan de la monarchie constitutionnelle.
C. Le royaume de Piémont-Sardaigne, moteur de l’unité italienne.
C’est autour du Piémont que peut s’édifier l’Italie nouvelle.
Pour cela, il faut tout d’abord chasser les Autrichiens du nord du pays, ce que ne peut pas faire ce petit Etat faiblement armé.
En France, Napoléon III a toujours manifesté sa sympathie pour le principe des nationalités : habilement, le ministre Cavour, engage le royaume de Piémont-Sardaigne aux côtés de la France dans la guerre de Crimée (1854-1855) contre les Russes.
Lors d’une entrevue avec Napoléon III, à Plombière en 1858, il s’assure le soutient de ce dernier contre la promesse de lui céder Nice et la Savoie, alors italiennes.
Sûr de sa force, Cavour déclare la guerre à l’Autriche en avril 1859.
Les troupes franco-piémontaises remportent les victoires décisives de Magenta le 4 juin 1859 et de Solférino, le 24 juin de la même année.
D. L’unité italienne se