L'échange
Aperçu du corrigé : Donner pour recevoir, est-ce le principe de tout échange ?
- On prendra soin de ne pas limiter l'échange au seul domaine économique, et de ne pas restreindre ce dernier à l'allure qu'il a historiquement pris en Europe.
- Peut-on évoquer des échanges qui échappent au couple donner-recevoir ? S'il n'en existe pas, c'est qu'on a bien là le principe de tout échange, dans sa définition la plus générale.
- Comment garantir l'équilibre entre ce que l'on donne et ce que l'on reçoit ? La notion d'équité ou de justice doit-elle intervenir dans la définition de l'échange ?
Instrument de la comparabilité de toutes choses, le travail devient en même temps, dans la philosophie smithienne, le fondement et le ciment de l'ordre et du lien social : dans une société qui doit être tout entière tendue vers la recherche de l'abondance, le rapport qui lie les individus est fondamentalement celui de la contribution des individus à la production, et de la rétribution, dont le travail est la mesure. L'échange est alors nécessairement réciproque : on donne ce que l'on possède pour recevoir ce que l'on ne possède pas. 2 - L'échange en général. Plus généralement, Marcel Mauss montre dans son Essai sur le don que tout échange obéit à une triple obligation : donner, recevoir et rendre. Cette structure fondamentale rend possible la totalité des échanges s'effectuant dans une société et constitue leur moteur. Dans ce texte, devenu un classique, Mauss montre, à partir d'une colossale documentation empruntée aux époques et aux cultures les plus diverses, que cette institution présentait un caractère doublement ambivalent. D'abord, que le don libéral et gracieux est régulièrement suivi d'un contre-don tout aussi unilatéral et arbitraire mais tacitement perçu comme la réponse adéquate à la première prestation. Sur ce point, la pratique et même la