L'école en débat
Dès sa nomination, le nouveau ministre de l’éducation national, Vincent Peillon, a annoncé qu’il procèderait à une grande réforme de l’école. Après consultation des acteurs et des partenaires de monde scolaire, cette réforme devrait prendre la forme d’une loi d’orientation et de programmation sur la refondation de l’école. Le projet de loi devrait être déposé sur le bureau de l’assemblée nationale fin novembre. Cette refondation cependant n’est pas un évènement exceptionnel et isolé, en effet en France depuis la loi Haby de 1975, sur le collège unique, les grandes reformes se succèdent régulièrement : * 1981 : Réforme Savary, création des ZEP, rénovation du collège unique * 1985 : Réforme Chevènement, création du lycée professionnel * 1989 : Réforme Jospin, programmation de 80% de réussite au bac, il place l’élève au centre du système * 1993 : Réforme Bayrou, réintroduction d’éléments de différenciation * 2005 : Réforme Fillion, socle commun de connaissance, moins d’ambition pour le primaire
Cette multiplication des réformes manifeste à la fois la grande importance que la société accorde à l’école et la grande difficulté à se mettre d’accord sur ce que doit être l’école.
De fait, l’école est prise dans des débats sans fin qui porte notamment sur ces 4 principaux aspects : * Contenu de l’enseignement * La relation pédagogique * L’efficacité du système éducatif * Son caractère plus ou moins juste
Faut-il voir dans ces interminables débats et dans les réformes associées un élément de perturbation et d’instabilité chronique de l’école ? Faut-il y voir la recherche indispensable des solutions à une école en crise ? Ou bien faut-il pensait que ces débats sont un élément d’ajustement normal de l’école aux évolutions rapides de la société ?
Les débats sur les contenus pédagogiques et la performance des systèmes éducatifs sont parfaitement normaux dans des sociétés démocratiques ouvertes sur le