Le mode de vie actuel de l'homme fait qu'il est en constant rapport avec le monde. L'homme communique, reste connecté et est informé des derniers évènements à la minute près. Ce mode de vie l'amène à prendre des positions souvent radicales. L'écrivain semble parfois plus réticent. C'est l'attitude que défend Jean Cocteau : " L'engagement d'un écrivain? Je suis neutraliste. J'hésite en face de l'engagement, il s'élève pour faire entendre une vois différente. Une oeuvre littéraire est donc l'expression d'une sensibilité individuelle. Nous nous demanderons si l'écrivain doit s'engager dans ses oeuvres. D'abord, nous verrons que l'engagement est un droit, souvent lié à la passion. Puis, nous verrons que l'engagement ne doit cependant pas être un devoir, sous peine d'atteinte à la liberté individuelle.

L'engagement d'un écrivain est une question éminemment personnelle. D'abord, il s'agit d'un droit souvent exploité car un écrivain est toujours aux prises d'un monde, d'une réalité à laquelle il appartient. De ce fait, il veut souvent rendre compte du monde dans lequel il vit. Il veut rendre compte des conflits idéologiques, sociaux et politiques de son temps. En ce sens, l'auteur a une utilité sociale. Il est témoin, un historien qui révèle la condition humaine. Il expose le monde, le rend plus tangible. Les grands auteurs réalistes et naturalistes que sont Zola et Balzac illustrent sans doute le mieux cette idée. Balzac retrace, plus ou moins précisément, dans la Comédie humaine, le parcours de 2000 personnages fictifs. Il réalise ainsi son désir de réaliser une étude sur la société et se désigne comme le "secrétaire de son temps" . Zola, dans son projet Les Rougon-Macquart, retrace l'histoire d'une famille sous le Second Empire et étudie le phénomène de l'hérédité et de l'influence du milieu sur l'individu. Il prend des notes, établit des croquis, fait des recherches et collecte toutes sortes d'informations avant de réaliser ses romans. Ensuite,