L'éducation des femmes à athènes au vème ap jc
A Athènes, la femme ne possédait aucun droit, ni juridique, ni politique. On peut dire en cela qu’elle était exclue de la cité, tout comme les esclaves ou encore les étrangers car comme le définissait Aristote, la citoyenneté était définie par la possibilité de participer au pouvoir politique.
1. Le rôle et la place des femmes dans la cité
Fille puis femme, l’athénienne restait toute sa vie sous l’autorité d’un homme, d’abord son père puis ensuite son mari voire son fils si elle était veuve. A la naissance, les filles étaient bien souvent « exposées », ce qui signifie qu’elles étaient rejetées par le père et mises à mort ou à l’abandon.
L’existence de la femme prenait véritablement sens lors de son mariage qui intervenait généralement dès 15 ans, reposant sur un accord formel entre le marié et le père de la mariée, associé d’une dot remise par ce dernier. Dans cet accord passé entre gendre et beau-père la jeune fille n’avait pas un mot de consentement à dire.
Voici ce que l’historien Xénophon rapporte d'une conversation entre Socrate et Ischomachus dans son traité L‘Economique : « J'aimerais beaucoup que vous me disiez, Ischomachus, si vous avez appris vous même à votre épouse à devenir le genre de femme qui convient, ou bien si elle savait déjà comment s'acquitter de ses devoirs avant que vous ne l'enleviez à ses père et mère pour en faire votre épouse? »
« Qu'aurait elle bien pu savoir quand je l'ai prise pour femme, Socrate? Elle n'avait pas 15 ans quand elle est venue chez moi, et avait passé ses années antérieures sous étroite surveillance, de façon à ce qu'elle voie, entende et parle le moins possible. » Une fois mariée, les devoirs de la maitresse de maison étaient de faire ce qu'elle avait appris au gynécée à savoir recevoir et distribuer des provisions, veiller à ce qu'elles soient de bonnes qualités, faire faire les vêtements avec la laine des bestiaux ; dresser au travail les femmes