L'égalite contre la diversité
Walter Benn Michaels est professeur de littérature à l’université de l’Illinois à Chicago. Il fait partie de la grande bourgeoisie américaine puisqu’il gagne près de 200 000 dollars par an. Cependant, il ne se considère guère comme étant un homme riche. Dans son livre, il s’intéresse au problème de l’inégalité économique aux Etats-Unis, inégalité dans l’accès à l’éducation, aux soins, inégalités de salaires entre hommes et femmes ou plutôt à l’évitement de ce problème par la promotion de la diversité culturelle qui cherche à faire accéder les minorités aux hautes sphères de la société. Cependant, que cherche-t-on, est-il plus important de répartir les inégalités sans distinctions d’origines ou de sexe, ou bien est-il plus important de les supprimer ?
Dans un premier temps, nous chercherons à expliquer et comprendre le point de vue de l’auteur sur la diversité et l’inégalité économique, puis dans un second temps, nous nous intéresserons aux conséquences de la discrimination positive sur l’égalité des chances et la répartition des richesses.
Walter Benn Michaels prend pour point de départ à ces explications le passé esclavagiste et ségrégationniste des Etats-Unis. En effet, les Etats-Unis ont par le passé divisé la population américaine entre blancs et non-blancs notamment avec les lois Jim Crow englobant les lois réservant des wagons pour blancs et des wagons pour noirs dans les trains ou encore la « one drop rule » qui définissait qu’une seule goutte de sang noir faisait de vous un noir. Avec l’abolition de la ségrégation, les Etats-Unis ont tenté de revaloriser les différences en parlant de diversité culturelle et en éradiquant le concept de race.