L'émigration irlandaise
Au XIXème siècle, l’Irlande fait partie (depuis 1800) du Royaume-Uni de Grande Bretagne. C’est un des pays les plus peuplé d’Europe. Vers 1840, la densité de population est de 84 habitants au km carré. La population connaît une forte croissance de 1,6% par an, d’où une population passant en cinquante ans de 6 Millions à 8 millions d’habitants. Les fermiers représentent l’essentiel de la population et sont majoritairement pauvres. En 1845, une maladie de la pomme de terre touche l’Irlande. La production chute de plus d’un tiers provoquant la Grande Famine. Des familles sont expulsées de leurs terres et meurent de faim alors que le pays continue d’exporter des denrées agricoles. Un quart de la population irlandaise va quitter le pays, faisant de l’Irlande, le seul pays européen dont la population diminue au XIXème siècle. La pomme de terre constitue en Irlande l’aliment de base, en particulier pour les paysans. La diffusion progressive de sa culture depuis le XVIIIème siècle a amélioré le quotidien des paysans et favorisé la croissance de la population. La Grande Famine de 1845 est une période particulièrement difficile pour les irlandais… Les paysans voient leurs champs parasités par le mildiou, un champignon rendant la pomme de terre impropre à la consommation, plongeant la population dans une pénurie alimentaire sans précédent. Très vite, les irlandais souffrent de sous-nutrition, tombent malade, et vivent dans une misère ambiante. Des épidémies de choléra se répandent, tandis que la famine fait de nombreuses victimes suite à des anémies sévères… Entre 500 000 et un million d’irlandais meurent partout en Irlande suite à ce phénomène… Dès lors, les riches propriétaires
britanniques semblent profiter de la situation en expulsant de leurs terres des milliers de familles irlandaises désormais incapables de s’acquitter d’un loyer… Face à une telle situation, les irlandais se tournent vers l’Amérique, continent de tout les