L'état et le capitalisme
L'État dispose d'un « domaine privé », correspondant aux propriétés privées d'un individu ordinaire ou d'un groupe privé. Très souvent, la distinction n'est pas bien faite entre ce domaine privé et le domaine public (la partie dont l'État est gestionnaire pour le compte de la collectivité). D'autant que dans certains cas un même bien peut appartenir, en fonction des circonstances, au domaine privé de l'État ou au domaine public, et que la gestion des possessions de l'État (publiques ou privées) est l'occasion de débats aussi bien théoriques que pratiques.
Par rapport à son domaine privé, l'État se trouve en théorie dans la même situation qu'un capitaliste ordinaire. Mais c'est en fait rarement le cas : les impératifs et les méthodes de gestion politiques l'emportent très généralement sur les exigences économiques.
Par ailleurs, il arrive, dans le cadre d'une économie de marché, que l'État agisse avec une participation capitalistique, mais en recherchant une optimisation politique et non une optimisation économique de sa participation : voir économie mixte et société d'économie mixte
L'État dans les pays « communistes »
Les communistes qui n'ont pas adhéré aux conceptions et aux pratiques qui ont instauré les régimes du « bloc communiste », ont dès la fin du XIXe siècle désigné par capitalisme d'État le cas où l'État est propriétaire de tout le capital (ou presque).
Depuis la chute du mur de Berlin en 1989 les États soviétiques ayant pratiqué cette économie, fonctionnent sous un régime de libéralisme économique avec une privatisation pratiquement totale, en général avec une appropriation par les anciennes élites.
L'impérialisme et le colonialisme
L´ impérialisme et le colonialisme ont parfois été présentés comme les « formes extrêmes du capitalisme », notamment par Rudolf Hilferding (Le Capital financier, 1910), Rosa Luxemburg(L'Accumulation du capital, contribution à l'explication économique de l'impérialisme,