L'état français à la veille de la révolution
Le costume est un des signes visibles du théâtre. Il est à la fois réel et irréel : réel par ses liens avec le vêtement d'une époque, irréel parce qu'il est chargé d'une signification plus forte : il permet d'aider à la lecture de l'acte théâtral sans l'encombrer d'aucune valeur parasite. En premier lieu, le costume permet au public de différencier chaque personnage, mais aussi de le reconnaître. En effet, au cours d’une pièce, les comédiens ne changent pas de costumes ou très peu pour ne pas troubler le public. Ils réfèrent à une réalité par leur liens avec le vêtement d’une époque et ont également une fonction symbolique parce qu’ils sont chargés d’une signification forte. Ils servent tout d’abord de ‘carte d’identité’ aux personnages, accentuent les traits de caractère des personnages. La notion de costume apparait dès l’Antiquité, les acteurs revêtaient des vêtements qui n’étaient pas ceux de la vie quotidienne, les costumes permettaient aux spectateurs de reconnaître les personnages. Certains comédiens jouaient plusieurs rôles et changeaient de costumes pour l’indiquer. Les costumes antiques étaient truffés de codes : des toges pour les hommes libres, des manteaux pour les voyageurs, du tissu jaune pour les courtisanes, des tuniques pour les esclaves et des robes pour les femmes (seul les hommes pouvant jouer). Certains accessoires permettaient aussi cette identification : les perruques étaient rousses pour les esclaves et blanches pour les vieux, on mettait un grand nez pour le ‘malfaisant’ et une bosse dans le dos pour les philosophes. Ainsi, le costume avait avant tout une vocation identificatrice. Durant de nombreuses années, le costume n’a représenté que le gout d’un acteur ou la richesse de son protecteur. En France, les classiques étaient joués en habits de cour, ce qui ne permettait pas de reconnaitre la classe sociale des personnages ou leur richesse. Au 18ème siècle, recherchant plus de vérité et de naturel,