L'évolution du parlementarisme sous la restauration et la monarchie de juillet
Sujet ; L'évolution du parlementarisme sous la Restauration et la Monarchie de Juillet
Le régime napoléonien, autoritaire et uniforme, d'abord plébiscité par les français, tomba en 1814, puis après un bref retour, en 1815. Par nature, lorsqu'un système politique échoue, la population en souhaite un diamétralement différent voire opposé, avec l'espoir que tous les échecs précédents ne puissent plus se reproduire. Or le Premier Empire était justement antiparlemantariste. En effet Napoléon Ier méprisait les députés, ces « bavards inefficaces » comme il les qualifiait, d'où un système orienté autour de sa personne et de sa volonté, avec une recherche constante de l'approbation du peuple par la voie du plébiscite et non des parlementaires, mépris total du parlementarisme.
C'est en ce sens qu'à la chute du régime, les français souhaitent changer de système, mais ne veulent pas pour autant connaître à nouveau les échecs des tentatives de parlementarisme d'après la Révolution, mais plutôt se rapprocher de celui à l'oeuvre en Angleterre, où le parlementarisme semble pouvoir résister à toutes les crises. Ce système politique est en effet une traduction d'un pouvoir plus fort au parlement, celui-ci ayant l'initiative des lois et le gouvernement étant politiquement responsable devant lui.
Mais à l'heure où le Ier Empire a été vaincu, il convient de se demander si les régimes mis en place par la suite correspondent à cette aspiration forte du peuple français au parlementarisme.
Les tentatives de mises en place de régimes semblables seront celles de la Restauration, de la chute de Napoléon Ier à la révolution de 1830, puis de la Monarchie de Juillet, de 1830 à 1848, date de l'avènement de la Seconde République.
Nous verrons dans une première partie que la France connut d'abord une véritable dualité entre les parlementaires et le roi, puis dans une seconde partie que pour un temps, le régime se rapprocha d'un véritable parlementarisme.