L'île des esclaves, marivaux, scène 6
L’île des esclave, scène 6, Marivaux
Explication :
Marivaux est un auteur du XVIIIe siècle. Il était très ami avec les comédiens Italiens, et il s’inspire des personnages de la Commedia dell’arte pour ses pièces. Il aime les mises en abîme et on trouve souvent des échanges maîtres/valets dans ses pièces, comme Le jeu de l’amour et du hasard et L’île des esclaves.
Sur l’île des esclaves, les maîtres deviennent des valets, et les valets des maîtres. Cet échange de rôle est caractéristique de l’esthétique de Marivaux.
Dans cette scène, les valets vont imiter une scène topique (cliché) des maîtres, c’est-à-dire une scène de séduction.
Pb : En quoi cette scène est-elle une parodie du langage amoureux ?
Nous allons voir dans une première partie qu’il s’agit bien d’un essaye de badinage amoureux de valets à la façon des maîtres ; et dans une seconde que cette tentative est ratée puisque leur attitude de valets les rattrapes.
Développement :
Ce texte est divisé en deux parties : de la ligne 1 à la ligne 9 « A ce mot il saute de joie », les paroles restent sérieuses, la courtoisie et le langage amoureux des maîtres est bien respecté. Mais à partir de la ligne 9 « Oh oh oh oh » on bascule dans le comique et ce jusqu’à la fin de l’extrait.
1ère partie, lignes 1 à 9 :
Dès le départ, on s’attend à ce que la scène passe dans le comique parce qu’on a un premier décalage entre la scène, qui est une scène galante, et le prénom de l’homme, Arlequin. Dans la Commedia dell’arte, Arlequin est un personnage comique, il ne peut donc pas être sérieux.
« Il fait le plus beau temps du monde ; on appelle cela un jour tendre » (l.5) : c’est une scène de séduction, la réplique est construite sur un rythme binaire. Cléanthis tente de faire une jolie phrase, comme le ferait les maîtres, elle est un peu hyperbolique (« le plus beau temps ») -> hyperbole dans le discours galant.
Suite à cette phrase, Arlequin dit « Un jour tendre ? Je ressemble donc