L'artiste travail-t-il ?
Hannah Arendt, née Johanna Arendt à Hanovre le 16 Octobre 1906 et morte le 4 Décembre 1975 à New York, est une philosophe allemande naturalisée Américaine, connue pour ses travaux sur l'activité politique, le totalitarisme et la modernité. Elle ne se désignait pas elle-même comme « philosophe », mais plutôt d'après sa profession : professeur de théorie politique. Son refus de la philosophie est notamment évoqué dans la condition de l'homme moderne où elle considère que « la majeure partie de la philosophie politique depuis Platon s'interpréterait aisément comme une série d'essais en vue de découvrir les fondements théoriques et les moyens pratiques d'une évasion définitive de la politique. »
Le texte d’Hannah Arendt, « La condition de l’homme moderne » écrit en 1958, évoque l’évolution de l’image dans notre société de la vision du travail par l’homme de ses débuts à nos jours. Le passé a montré que l’affranchissement du travail était un privilège accordé à une minorité. L’arrivée de l’automatisation a donc permis à l’homme de se libérer de ses chaînes, en remplaçant les travailleurs par les machines. Malheureusement, l’homme moderne, alors qu’il souhaite travailler, se retrouve privé de cette perspective. Nous étudierons tout d'abord que dans le passé, le travail a toujours été vu comme un fardeau dont seule une minorité pouvait s’offrir le privilège de s’affranchir, ensuite nous verrons que par le biais de l’automatisation, l’homme a pu se défaire des chaînes du travail et réaliser le souhait le plus recherché à travers les époques. Nous finirions par dire que malheureusement, alors que l’homme moderne souhaiterait travailler, il se retrouve privé de la seule faculté qui lui permettrait de trouver le bonheur.
Nous pourrons nous poser comme problème : Faut-il craindre que la société du travail soit libérée du travail ?
I ) Dans le passé, le travail à été vu comme un fardeau dont seule