L'assassinat de Jules César
Le premier complot sérieux a lieu à Narbonne à la fin de 45 av. J.-C. où César séjourne après avoir vaincu les derniers Pompéiens en Espagne. Caius Trebonius, un ami de César qui avait été son légat pendant la guerre des Gaules mais qui était en semi-disgrâce parce qu'il avait été vaincu par les Pompéiens en Hispanie ultérieure, projette alors de le tuer et en parle avec Marc Antoine. Celui-ci refuse de participer au projet mais, chose surprenante, n'en avertit pas César1.
Au cours des mois suivants, plusieurs événements exaspèrent certains sénateurs. Selon Suétone, alors que César est revenu à Rome, un homme pose sur la tête d'une statue le représentant une couronne de lauriers nouée d'une bandelette blanche. Il s'agissait probablement de sonder les citoyens romains sur la possibilité de couronner César comme roi de Rome. Deux tribuns, Caius Epidius Marcellus et Lucius Caesatius Flavus, ordonnent aussitôt que le diadème soit enlevé de la statue. César laisse faire2. En février 44, lors de la fête des Lupercales, Marc Antoine, alors co-consul avec César, tente à plusieurs reprises de poser un diadème royal sur la tête du dictateur. À chaque fois, la foule proteste. Finalement, César demande d'aller porter la couronne au temple de Jupiter3. Un