L'ecume des jours
I) Un récit divertissant et plaisant
1) Un roman d'amour
Queneau disait de L’Ecume des jours que c’était « le plus poignant des romans d’amour contemporains ».
Le thème principal du roman est l’histoire d’amour entre Colin et Chloé, avec en arrière-plan celle entre Chick et Alise et celle entre Nicolas et Isis.
On trouve dans ce roman les étapes traditionnelles des romans d’amour : la recherche de l’amour, la première rencontre, le mariage et la fin de l’histoire par la mort des personnages.
2) Un conte merveilleux
Le merveilleux est présent dans l’acceptation des personnages et du lecteur de tous les phénomènes étranges : ici, on accepte le comportement de la souris comme on accepte que le Loup du Petit Chaperon rouge parle et se déguise.
La différence avec un contre traditionnel est la fin tragique des personnages, au lieu du traditionnel « happy end ».
Pour divertir son lecteur, Vian efface la frontière entre le réel et l’irréel : on trouve naturel de voir les objets se métamorphoser, ou les choses agir : Les rayons de soleil s'entrechoquent et produisent une musique sur laquelle dansent les souris / Les rayons, personnifiés, jouent dans le couloir, caressent les visages, se rétractent sous la main / la porte en se fermant émet « un bruit de baiser », ou celui « d'une main nue sur une fesse nue » / l'ascenseur « se gonfle » et respire (« spasme mou »).
Le Bien et le Mal s’affrontent sous la forme des espèces animales et végétales : la souris, auxiliaire magique, est au service des héros, comprend le langage des hommes et est capable de sentiments. Elle amuse et émeut par ses attitudes et ses actions. Elle accomplit des tâches difficiles, disproportionnées à sa taille : elle « gratte avec ses mains les carreaux ternis », se fait soigner et porte des béquilles en bambou. Au moment de la maladie, elle apporte à Chloé « un petit fragment d'un des carreaux du couloir de la cuisine, qui répandait une vive